Touche. C'est une vie en démesure
qui te bourdonne au ras du coeur
une existence difforme
aux contours lumineux
Et ça brûle et ça réchauffe de se savoir libre
navigateur des interstices d'un monde au quart de tour
arracheur de lieues à la ronde
vers et contre courants
au gré des entêtements d'instinct
Et tu avances poitrine aux vents
«Frappez! Que je me brise à m'en construire!»
Mais bon sens que tu as vrai
de pouvoir avoir tort
tordu
tortueux
le chemin de toi à la fin de toi
jusqu'à cette mort en cul-de-sac infaillible
Tu grattes
les planchers les plafonds les murs
de tes dents émotivores
Tu élargis le possible
en l'appréhendant cette damnante
Ton sol se fend et se refend de tes inconditionnements
Ça casse ça craque ça s'écroule
et ça se rapièce d'inconnu autour de tes idées fixes
magnétisme de survie
instinct de surexistence
Malgré tout ta vie se gerce dans l'ordre des choses
elle te rattrape dans ta course erratique
aux rebords de tes accomplissements
en forme de ravins renversés
Tu es jeune des premières averses d'âge mûr
de la naïveté qui tient encore les coups
Mais te rattrape
dans ta caboche inclouable
l'anticipation de cet entourage désert à ton crépuscule
de ton éphémérité discontinue
de tes aboutissements inutiles
Te rattrape le désir
de créer l'existence
d'aider à être
hors de toi
et tes apothéoses à la petite semaine
En attendant
d'être plus que toi-même
que tes élucubrations en faux-fuyant
toi tu rames
de décommencement en recommencement
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