CASABLANCA (Maroc) - Les deux policiers et le jeune homme montent les escaliers. Ils approchent de la table juste en face de la mienne. Un des policiers prend les mains du jeune homme. Il lui enlève ses menottes. Les trois hommes libres s’assoient à la table. Ils se sourient. Ils se parlent, mais toujours avec un sourire. Le jeune homme est assis près de la fenêtre -ouverte- du deuxième étage.
Le serveur apporte le pain, le poulet, les sauces, les fourchettes. Et un litre de boisson gazeuse. Ils mangent. Ils mangent, se parlent et se sourient.
Le jeune homme au capuchon n’est probablement qu’un petit délinquant. Un vendeur de drogue tout au plus. Il n’a définitivement pas les yeux d’un tueur (ou d’un kamikaze). Et il sourit aux policiers. Un sourire pas du tout arrogant. Un sourire qu’on fait à de nouvelles connaissances, de possibles futurs amis.
Je suis parti de la petite rôtisserie avant les «poulets» et le jeune homme. Je ne doute pas qu’en quittant, les policiers ont dû lui remettre ses menottes et le conduire au poste. Vraiment, j’en suis pratiquement certain. Aussi certain qu’on peut l’être dans un pays où la police est plus réputée pour la corruption qui la gangrène que pour son dévouement envers la sécurité publique.
Mais je m’en fous un peu cette fois-çi. Il n’était probablement même pas dangeureux le jeune homme au capuchon. Ce qui m’intrigue vraiment, c’est de savoir qui… qui donc a payé la note?
2 commentaires:
Bonjour Fred,
Ce matin en lisant mon Quotidien on y disait que vous aviez maintenant un blog, c'est un plaisir de vous lire de nouveau!
Bienvenue! N'hésitez pas à réagir aux textes. Content de voir que mon écriture vous plaise...
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