(Oulan-Bator, 12 avril 2010)
Force est de constater
que ça dérive de tous les bords
la rage de vivre arc-en-ciel
la puanteur de sainteté chronométrée
les rêves concassés qui s'éparpillent
de coups de semonce en bout portant
Que ça dérive de tous les bords
les soupirs qu'on croit être les derniers
mais qui sont pleurs de renaissance
les embûches qu'on fonce dedans
avec une âme de tronçonneuse
en boitant le désespoir
la petite boîte verte bien coincée dans le creux de la main
comme autant de raisons d'avancer plus fort
Force est de constater
qu'on ne se relève jamais mieux qu'à bout de souffle
qu'en chien de faïence ébranlé
devant la misère en pleine face
Force est de constater
qu'on carbure au manque d'air
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