Les mauvaises connexions internet d'Asie centrale ne m'ont pas permis de mettre à jour très souvent mon blogue durant les deux derniers mois.
Je suis maintenant de retour à Moscou, avec en poche une série de 10 reportages radio sur les cinq ex-républiques soviétiques d'Asie centrale - Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan, Ouzbékistan et Turkménistan. Vous pouvez les écouter sur le site de l'émission Vous êtes ici, à la radio de Radio-Canada, qui a diffusé au cours des 10 dernières semaines la série «Sur la route des ...Stan» (cliquez ici).
Plusieurs personnes éprouvent des difficultés à écouter le matériel audio sur le site de Radio-Canada. Si c'est votre cas, vous pouvez:
1. Essayer de télécharger les modules qu'on vous propose.
2. Ouvrir la page avec un autre navigateur que celui que vous utilisez.
3. Vous pouvez aussi directement télécharger les épisodes durant lesquels ont été diffusés les reportages, mais ils ne sont pas tous disponibles. Pour ce faire, cliquez sur ce lien vers la page «baladodiffusion» de Vous êtes ici. Vous devriez retrouver mes reportages dans les épisodes du 3, 10, 17 décembre, et du 7, 21 et 28 novembre.
Au plaisir de lire vos commentaires et bon écoute!
vendredi 19 décembre 2008
Kirghizstan: la révolution des toilettes sèches
Article publié dans La Presse le 25 novembre 2008 et sur Cyberpresse.ca
(Ivanovka, Kirghizistan) La petite cabane au fond du jardin d'Ismat Karimov a l'air de n'importe quelles latrines de la campagne kirghize. Mais les apparences peuvent être trompeuses: avec ses nouvelles toilettes sèches dernier cri, Ismat ne contamine plus les nappes d'eau de son village et peut engraisser son jardin sans produits chimiques.
«Je voulais que nos gens se sentent bien, que notre niveau de vie augmente», explique le coordonnateur de l'ONG Alga («En avant», en kirghize) dans le village d'Ivanovka, à 40 km à l'est de la capitale Bichkek. «Et en premier, il faut commencer par les toilettes», affirme-t-il.
L'ingénieur mécanique a construit de ses mains la première toilette sèche d'Ivanovka. Il y a installé une cuvette de type turc, mais comptant deux trous.
L'urine rejetée dans le petit est conduite vers un contenant à l'extérieur, alors que les excréments évacués dans le gros tombent dans une fosse cimentée. Après chaque utilisation, l'épandage de cendres ou de terre sur les selles annihile les odeurs nauséabondes.
Après deux ans d'utilisation, Ismat commencera à utiliser une deuxième fosse et laissera les déchets naturels des sept membres de sa famille se composter dans la première, jusqu'à pouvoir les épandre dans son jardin. «Lorsque le contenant est plein, je jette l'urine au pied du grand arbre là-bas», ajoute-t-il.
Le concept des toilettes sèches est fort utile dans les villages comme Ivanovka, où l'eau souterraine se trouve à moins de 1,5 m de la surface, souligne Ismat. Ici, la plupart des toilettes consistent en un trou creusé à même le sol qui n'est jamais vidé ou nettoyé. Les excréments infiltrent le sol et vont contaminer l'eau potable consommée par les habitants.
Une dizaine des voisins d'Ismat sont aujourd'hui en train de se bâtir des toilettes sèches, bénéficiant d'une subvention d'un regroupement d'ONG qui couvre jusqu'à 70% des travaux. «Et il y a une liste d'attente!» lance Ismat, un peu déçu de ne pouvoir répondre à la forte demande.
Si plusieurs villageois sont prêts à abandonner leurs latrines puantes, certains changements de moeurs sont plus lents à suivre. Ismat Karimov avait réussi à convaincre l'une des familles cobayes de construire ses toilettes sèches non pas au fond du jardin, mais en annexe de la maison, avec accès direct par le salon. Au dernier moment, ils ont changé d'avis.
Des voisins curieux sont passés et ont émis des doutes sur la propreté d'une famille qui oserait placer au coeur de son milieu de vie cette pièce traditionnellement nauséabonde en Asie centrale...
Malgré les obstacles, le projet pilote va tout de même bon train. Quelque 500 toilettes sèches ont été construites au Kirghizstan au cours des dernières années.
L'une des principales priorités des ONG aujourd'hui est d'en installer dans les écoles, où de nombreuses jeunes filles en période de règles préfèrent s'absenter, alors que plusieurs élèves développent des maladies. Selon l'Institut international de l'eau, 5000 enfants meurent de diarrhée chaque jour dans le monde en raison de mauvaises conditions d'hygiène.
«Voie du futur»
Les toilettes sèches ou «ecosan» (contraction de l'anglais «ecological sanitation») sont un concept utilisé depuis des siècles au Vietnam. Aujourd'hui, les ONG tentent de l'implanter dans les pays en développement au lieu d'y installer de coûteux systèmes de canalisation. Même des pays plus avancés comme la Suède l'adoptent. Dans certaines régions, les autorités assurent la vidange régulière des toilettes sèches.
Selon Fedde Jorritsma, coordonnateur en Asie centrale pour l'organisation Femmes en Europe pour un futur commun, la toilette sèche est la «voie du futur» qu'il faudra suivre partout sur la planète pour assurer un accès durable à l'eau. «Nous nous rendrons compte que notre système [de rejet dans l'eau courante] est très inefficace, très dispendieux, et représente une grande perte de nutriments», prédit le jeune Néerlandais.
Il est toutefois conscient que le défi est grand pour faire accepter les toilettes sèches aux Occidentaux.
(Ivanovka, Kirghizistan) La petite cabane au fond du jardin d'Ismat Karimov a l'air de n'importe quelles latrines de la campagne kirghize. Mais les apparences peuvent être trompeuses: avec ses nouvelles toilettes sèches dernier cri, Ismat ne contamine plus les nappes d'eau de son village et peut engraisser son jardin sans produits chimiques.
«Je voulais que nos gens se sentent bien, que notre niveau de vie augmente», explique le coordonnateur de l'ONG Alga («En avant», en kirghize) dans le village d'Ivanovka, à 40 km à l'est de la capitale Bichkek. «Et en premier, il faut commencer par les toilettes», affirme-t-il.
L'ingénieur mécanique a construit de ses mains la première toilette sèche d'Ivanovka. Il y a installé une cuvette de type turc, mais comptant deux trous.
L'urine rejetée dans le petit est conduite vers un contenant à l'extérieur, alors que les excréments évacués dans le gros tombent dans une fosse cimentée. Après chaque utilisation, l'épandage de cendres ou de terre sur les selles annihile les odeurs nauséabondes.
Après deux ans d'utilisation, Ismat commencera à utiliser une deuxième fosse et laissera les déchets naturels des sept membres de sa famille se composter dans la première, jusqu'à pouvoir les épandre dans son jardin. «Lorsque le contenant est plein, je jette l'urine au pied du grand arbre là-bas», ajoute-t-il.
Le concept des toilettes sèches est fort utile dans les villages comme Ivanovka, où l'eau souterraine se trouve à moins de 1,5 m de la surface, souligne Ismat. Ici, la plupart des toilettes consistent en un trou creusé à même le sol qui n'est jamais vidé ou nettoyé. Les excréments infiltrent le sol et vont contaminer l'eau potable consommée par les habitants.
Une dizaine des voisins d'Ismat sont aujourd'hui en train de se bâtir des toilettes sèches, bénéficiant d'une subvention d'un regroupement d'ONG qui couvre jusqu'à 70% des travaux. «Et il y a une liste d'attente!» lance Ismat, un peu déçu de ne pouvoir répondre à la forte demande.
Si plusieurs villageois sont prêts à abandonner leurs latrines puantes, certains changements de moeurs sont plus lents à suivre. Ismat Karimov avait réussi à convaincre l'une des familles cobayes de construire ses toilettes sèches non pas au fond du jardin, mais en annexe de la maison, avec accès direct par le salon. Au dernier moment, ils ont changé d'avis.
Des voisins curieux sont passés et ont émis des doutes sur la propreté d'une famille qui oserait placer au coeur de son milieu de vie cette pièce traditionnellement nauséabonde en Asie centrale...
Malgré les obstacles, le projet pilote va tout de même bon train. Quelque 500 toilettes sèches ont été construites au Kirghizstan au cours des dernières années.
L'une des principales priorités des ONG aujourd'hui est d'en installer dans les écoles, où de nombreuses jeunes filles en période de règles préfèrent s'absenter, alors que plusieurs élèves développent des maladies. Selon l'Institut international de l'eau, 5000 enfants meurent de diarrhée chaque jour dans le monde en raison de mauvaises conditions d'hygiène.
«Voie du futur»
Les toilettes sèches ou «ecosan» (contraction de l'anglais «ecological sanitation») sont un concept utilisé depuis des siècles au Vietnam. Aujourd'hui, les ONG tentent de l'implanter dans les pays en développement au lieu d'y installer de coûteux systèmes de canalisation. Même des pays plus avancés comme la Suède l'adoptent. Dans certaines régions, les autorités assurent la vidange régulière des toilettes sèches.
Selon Fedde Jorritsma, coordonnateur en Asie centrale pour l'organisation Femmes en Europe pour un futur commun, la toilette sèche est la «voie du futur» qu'il faudra suivre partout sur la planète pour assurer un accès durable à l'eau. «Nous nous rendrons compte que notre système [de rejet dans l'eau courante] est très inefficace, très dispendieux, et représente une grande perte de nutriments», prédit le jeune Néerlandais.
Il est toutefois conscient que le défi est grand pour faire accepter les toilettes sèches aux Occidentaux.
Nucléaire soviétique: les victimes oubliées
Article publié le 18 octobre 2008 dans le journal La Presse et sur cyberpresse.ca
(Semeï, Kazakhstan) De 1949 à 1989, les Soviétiques ont fait exploser 456 bombes nucléaires dans le «Polygone», un territoire environ grand comme les Laurentides, situé dans l'est du Kazakhstan. Le site est fermé depuis 1991. Les radiations, elles, continuent d'affecter la population, sacrifiée au nom de la suprématie soviétique dans la course aux armements durant la Guerre froide.
Adil n'a pas de cerveau, mais une grosse tête. Si grosse qu'il n'a jamais pu la lever de son oreiller depuis son arrivée sur terre il y a deux ans. «En termes médicaux, on appelle ça une hydrocéphalie. Mais habituellement, on dit simplement tête d'eau», explique la neuropathologiste Symbat Abdikarimova, en caressant la mince chevelure de son patient.
«Il peut respirer et manger, et son coeur bat puisqu'il a une moelle épinière.» Mais Adil ne pourra jamais parler ni penser.
Ils sont 10 comme Adil à la Maison de l'enfant de Semeï (ex-Semipalatinsk) abandonnés à la naissance par leurs parents en raison d'un handicap physique ou mental lourd. Trisomie, difformité ou absence de membres, paralysie cérébrale, autisme aigu. La liste est longue.
«On ne peut pas dire à 100% que le Polygone est directement la cause de toutes ces maladies, mais il a certainement eu une influence», estime Erbol Ibraïmovm, le directeur de l'orphelinat.
Pire que Tchernobyl
En 2002, une étude britannique a prouvé que les mutations génétiques étaient deux fois plus nombreuses dans l'est du Kazakhstan que dans les autres régions. Le cancer y est la cause principale de décès, alors que ce sont les maladies cardiovasculaires qui tuent le plus dans le reste du pays.
Selon les estimations, les radiations libérées durant les 40 ans d'activité du plus important site nucléaire soviétique seraient des centaines de fois supérieures à celles de l'accident de 1986 à la centrale de Tchernobyl, en Ukraine. Elles auraient causé des problèmes de santé à plus de 1,5 million d'habitants de la région, soit un Kazakh sur 10.
Durant les quatre décennies d'essais, la population locale se doutait bien de ce qui se tramait dans sa cour arrière, malgré le silence des autorités. La terre tremblait jusqu'à une fois par semaine, alors que les steppes kazakhes sont sans antécédent sismique.
Encore aujourd'hui, les résidants restent tout de même plutôt ignorants sur les risques et les façons de se prémunir contre leur ennemi invisible.
Lorsque Tatiana Legouche se rend au marché, elle demande aux vendeurs si les animaux dont provient la viande ont brouté près du Polygone. «Mais les habitants n'ont pas de dosimètre, nous n'avons que nos yeux», reconnaît l'enseignante de 61 ans.
Les barrières qui délimitaient autrefois le site nucléaire ont disparu en plusieurs endroits. Les fermiers peuvent donc sans mal faire paître leur bétail en zone contaminée.
Durant plusieurs années, des téméraires allaient même y ramasser la ferraille laissée par les militaires pour la revendre en ville. «Maintenant, c'est terminé», assure Erjan Sydykbaï, l'hôtelier du petit village d'Abaï, à une centaine de kilomètres du Polygone. «Tout simplement parce que tout le métal a déjà été ramassé!»
Un milliard pour décontaminer
Lorsque le site a été fermé en 1991, à la suite des pressions du Mouvement Nevada-Semipalatinsk, qui a amassé plus de deux millions de signatures en un mois, les dosimètres ont apparu pour la première fois à Abaï. «Il y en avait partout», se souvient Erjan. Dix ans plus tard, il n'en restait plus un seul.
«Nous avions un taux élevé de radiations, évidemment», poursuit sa femme, Goulmira, plus inquiète que son mari. «Les radiations n'ont pas disparu. Ça reste longtemps et je suis certaine qu'il y en a encore chez nous», dit la mère de trois enfants en dégustant son bechbarmak, plat national kazakh à base de mouton.
Selon le président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, il faudrait plus d'un milliard de dollars pour décontaminer la région et la remettre sur pied. Au cours des 10 dernières années, l'aide internationale a totalisé moins de 50 millions.
L'autoritaire Nazarbaïev préfère de son côté investir les revenus de la manne pétrolière et gazière dont profite son pays dans la construction de la nouvelle capitale, Astana. Il est lui-même considéré comme l'un des hommes les plus riches du monde, lui qui n'avait pourtant aucune fortune personnelle lors de son arrivée au pouvoir, en 1989.
Le couple Sydykbaï ne se souvient plus exactement de la somme qu'il a obtenue du gouvernement kazakh en 1995 comme compensation pour avoir habité toute sa vie en zone contaminée. Il se souvient toutefois comment il l'a dépensée. «Nous avons pu acheter un chapeau. Et c'est tout!»
(Semeï, Kazakhstan) De 1949 à 1989, les Soviétiques ont fait exploser 456 bombes nucléaires dans le «Polygone», un territoire environ grand comme les Laurentides, situé dans l'est du Kazakhstan. Le site est fermé depuis 1991. Les radiations, elles, continuent d'affecter la population, sacrifiée au nom de la suprématie soviétique dans la course aux armements durant la Guerre froide.
Adil n'a pas de cerveau, mais une grosse tête. Si grosse qu'il n'a jamais pu la lever de son oreiller depuis son arrivée sur terre il y a deux ans. «En termes médicaux, on appelle ça une hydrocéphalie. Mais habituellement, on dit simplement tête d'eau», explique la neuropathologiste Symbat Abdikarimova, en caressant la mince chevelure de son patient.
«Il peut respirer et manger, et son coeur bat puisqu'il a une moelle épinière.» Mais Adil ne pourra jamais parler ni penser.
Ils sont 10 comme Adil à la Maison de l'enfant de Semeï (ex-Semipalatinsk) abandonnés à la naissance par leurs parents en raison d'un handicap physique ou mental lourd. Trisomie, difformité ou absence de membres, paralysie cérébrale, autisme aigu. La liste est longue.
«On ne peut pas dire à 100% que le Polygone est directement la cause de toutes ces maladies, mais il a certainement eu une influence», estime Erbol Ibraïmovm, le directeur de l'orphelinat.
Pire que Tchernobyl
En 2002, une étude britannique a prouvé que les mutations génétiques étaient deux fois plus nombreuses dans l'est du Kazakhstan que dans les autres régions. Le cancer y est la cause principale de décès, alors que ce sont les maladies cardiovasculaires qui tuent le plus dans le reste du pays.
Selon les estimations, les radiations libérées durant les 40 ans d'activité du plus important site nucléaire soviétique seraient des centaines de fois supérieures à celles de l'accident de 1986 à la centrale de Tchernobyl, en Ukraine. Elles auraient causé des problèmes de santé à plus de 1,5 million d'habitants de la région, soit un Kazakh sur 10.
Durant les quatre décennies d'essais, la population locale se doutait bien de ce qui se tramait dans sa cour arrière, malgré le silence des autorités. La terre tremblait jusqu'à une fois par semaine, alors que les steppes kazakhes sont sans antécédent sismique.
Encore aujourd'hui, les résidants restent tout de même plutôt ignorants sur les risques et les façons de se prémunir contre leur ennemi invisible.
Lorsque Tatiana Legouche se rend au marché, elle demande aux vendeurs si les animaux dont provient la viande ont brouté près du Polygone. «Mais les habitants n'ont pas de dosimètre, nous n'avons que nos yeux», reconnaît l'enseignante de 61 ans.
Les barrières qui délimitaient autrefois le site nucléaire ont disparu en plusieurs endroits. Les fermiers peuvent donc sans mal faire paître leur bétail en zone contaminée.
Durant plusieurs années, des téméraires allaient même y ramasser la ferraille laissée par les militaires pour la revendre en ville. «Maintenant, c'est terminé», assure Erjan Sydykbaï, l'hôtelier du petit village d'Abaï, à une centaine de kilomètres du Polygone. «Tout simplement parce que tout le métal a déjà été ramassé!»
Un milliard pour décontaminer
Lorsque le site a été fermé en 1991, à la suite des pressions du Mouvement Nevada-Semipalatinsk, qui a amassé plus de deux millions de signatures en un mois, les dosimètres ont apparu pour la première fois à Abaï. «Il y en avait partout», se souvient Erjan. Dix ans plus tard, il n'en restait plus un seul.
«Nous avions un taux élevé de radiations, évidemment», poursuit sa femme, Goulmira, plus inquiète que son mari. «Les radiations n'ont pas disparu. Ça reste longtemps et je suis certaine qu'il y en a encore chez nous», dit la mère de trois enfants en dégustant son bechbarmak, plat national kazakh à base de mouton.
Selon le président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, il faudrait plus d'un milliard de dollars pour décontaminer la région et la remettre sur pied. Au cours des 10 dernières années, l'aide internationale a totalisé moins de 50 millions.
L'autoritaire Nazarbaïev préfère de son côté investir les revenus de la manne pétrolière et gazière dont profite son pays dans la construction de la nouvelle capitale, Astana. Il est lui-même considéré comme l'un des hommes les plus riches du monde, lui qui n'avait pourtant aucune fortune personnelle lors de son arrivée au pouvoir, en 1989.
Le couple Sydykbaï ne se souvient plus exactement de la somme qu'il a obtenue du gouvernement kazakh en 1995 comme compensation pour avoir habité toute sa vie en zone contaminée. Il se souvient toutefois comment il l'a dépensée. «Nous avons pu acheter un chapeau. Et c'est tout!»
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