vendredi 5 octobre 2007

Chronique d'errance #11: du confort et de l'indifférence


(Écrite des jours quelconques)

Autour, le confort et l'indifférence de l'avenir avancé.
La vie acquise a fait perdre la perdition.
Plus rien à s'espérer.
Sinon son statu quo.
Statut. Statue, quoi.
Plus rien à se battre.
Reste à craindre à haute voix
qu'on à tout à perdre.
Reste à se croire soi
et à s'asseoir dessus.
Et le temps se perd?
Ou non.
Comment dire, quand on ne sur-sent plus rien?

Personne ne veut plus miser le tout pour le tout.
Peur du néant si lointain.
Mais le perdant est le riche qui ne mise plus rien sur un débattement de coeur.
À quoi bon la richesse d'âme si on ne la dépense pas?

Le chaos me manque.
Dans ses débordements d'âme.
Et cette cruelle profondeur millionnaire d'elle du bout des bouts de soi.
Je m'ennuie des mangeages de vie
à l'estomac sans fin
des yeux arracheurs de vérité
parce que le mal en vaut la peine

***

As-tu pris le pouls de l'inconscience?
As-tu marché main dans la main avec la misère?
As-tu rêvé d'y vivre plus fort?

As-tu pris le pouls de l'inconscience?
As-tu marché en décadence?
As-tu rêvé d'irréversible?
As-tu commis le nombrilicide?

On se perd la flamme du monde à se retrouver dans le confort et l'indifférence.
On se retrouve à se perdre, parfois.